Louise Michel (1830-1905)
Ils étaient presque dieux car c'était des poètes
Et le maître devant qui s'inclinaient leurs têtes
Était sublime et doux
Ô comme c'était beau ! sur notre terre morne
Ce poète, ce Christ, esprit que rien ne borne
Grand et bon entre tous !
Dieu, suprême clarté, brillait dans ses prunelles
Les anges, à ses pieds, fermaient leurs vastes ailes
Comme pour contempler
Il faisait d'un coup d'oeil, les malheureux moins sombres
Et d'innombrables voix déclamant dans les ombres
Se prirent à chanter
Ils disaient : gloire à lui ! gloire ! au seigneur semblable
Il voit l'aube et la nuit, l'astre et le grain de sable,
Le juste et le méchant,
De tous il a pitié, tous il les transfigure
Gloire ! c'est Jéhovah ! Vers lui, comme un murmure
Tout monte l'adorant
Et le maître devant qui s'inclinaient leurs têtes
Était sublime et doux
Ô comme c'était beau ! sur notre terre morne
Ce poète, ce Christ, esprit que rien ne borne
Grand et bon entre tous !
Dieu, suprême clarté, brillait dans ses prunelles
Les anges, à ses pieds, fermaient leurs vastes ailes
Comme pour contempler
Il faisait d'un coup d'oeil, les malheureux moins sombres
Et d'innombrables voix déclamant dans les ombres
Se prirent à chanter
Ils disaient : gloire à lui ! gloire ! au seigneur semblable
Il voit l'aube et la nuit, l'astre et le grain de sable,
Le juste et le méchant,
De tous il a pitié, tous il les transfigure
Gloire ! c'est Jéhovah ! Vers lui, comme un murmure
Tout monte l'adorant
