Juste Olivier (1807-1876)
L'homme est étrange en sa faiblesse,
Toujours changeant, capricieux,
Toujours tourné vers d'autres cieux,
Vers d'autres bords, sans trouver mieux,
Toujours regrettant ce qu'il laisse.
Quand il est jeune, il se croit vieux,
Et lorsque l'âge enfin le presse,
Il a toujours devant les yeux
Les vieux songes de sa jeunesse.
Toujours changeant, capricieux,
Toujours tourné vers d'autres cieux,
Vers d'autres bords, sans trouver mieux,
Toujours regrettant ce qu'il laisse.
Quand il est jeune, il se croit vieux,
Et lorsque l'âge enfin le presse,
Il a toujours devant les yeux
Les vieux songes de sa jeunesse.
