Juste Olivier (1807-1876)
Le soir, quand on est seul dans l'ombre qui s'amasse
Et monte à la fenêtre où l'on aime à s'asseoir,
Il vous revient des airs qu'on se chante à voix basse
Le soir.
Le soir, quand on est vieux, dans l'ombre qui s'avance
Pour nous conduire au terme où l'on ne peut rien voir,
Il nous revient des airs que chantait notre enfance
Le soir.
Le soir, quand on est deux dans l'ombre à se comprendre,
Fût-on bien loin du temps où tout brillait d'espoir,
Le coeur chante toujours ce chant qu'il sait nous rendre
Le soir.
Et monte à la fenêtre où l'on aime à s'asseoir,
Il vous revient des airs qu'on se chante à voix basse
Le soir.
Le soir, quand on est vieux, dans l'ombre qui s'avance
Pour nous conduire au terme où l'on ne peut rien voir,
Il nous revient des airs que chantait notre enfance
Le soir.
Le soir, quand on est deux dans l'ombre à se comprendre,
Fût-on bien loin du temps où tout brillait d'espoir,
Le coeur chante toujours ce chant qu'il sait nous rendre
Le soir.
